Après avoir testé un toothpick 2S (le TinyHawk) et un autre en 3S (le HX100), on s’attaque aujourd’hui à une version 4S, l’iFlight TurboBee 120RS V2 ! Malheureusement la météo ne nous a pas permis de profiter de toute sa puissance en extérieur. On a donc réalisé ce test en indoor, dans un bon gros bando tout de même.
Comme d’habitude, on va tout d’abord démonter ce TurboBee afin de découvrir et analyser ses composants et caractéristiques techniques. En parallèle, je vous mets de DVR et je vous donne mon avis dans la conclusion de la vidéo :
La review en vidéo
Le châssis
Le châssis du TurboBee espace ses moteurs de 12cm en diagonale (d’où son appellation). C’est un châssis unibody sans fioriture. S’il peut paraître frêle au premier abord, il a plutôt bien encaissé notre maltraitance. Cependant, iFlight a sorti une frame V2 renforcée :
Il n’y a pas de top plate en carbone mais une large canopy de bonne facture avec une seule entretoise.
La LiPo est fixée sous la kwad avec un strap. Contrairement au HX100 , un support en TPU la protège des vis du châssis.
iFlight TurboBee 120RS V2, les composants électroniques
Ce petit bolide repose sur une stack de 3 étages au format 16 x 16 mm.
Au RDC on trouve les ESCs 4 en 1 12A sous BLHeli_S en DShot600. Il n’y a que 2 soudures sur la carte, celles de la pigtail XT30. Les moteurs et la FC sont directement branchés dessus.
La FC est donc au premier étage de la pile. C’est une SucceX F4 propulsée par un CPU STM32F411. Elle embarque à son bord un gyroscope MPU6000 (une bonne référence), seulement 2 UARTs, un OSD actif et un BEC 5V @ 2A. Elle est flashée sous BetaFlight 4.0.2 avec une target STM32F411 (S411). Les PIDs ne sont pas d’origine mais les réglages sont loin d’être parfaits. Niveau soudure il n’y a que le récepteur radio. La caméra dispose d’un connecteur et le vTx de broches.
Au dernier étage est installé l’émetteur vidéo, un SucceX Micro vTx. Il se branche directement sur la carte de vol à l’aide de PINs (sans soudure). Il peut émettre sur plusieurs dizaines de canaux (dont la RaceBand) à 25, 100 ou 200 mW avec une antenne linéaire judicieusement fixée dans la canopy. Grâce à la télémétrie IRC Tramp on peut le régler directement depuis l’OSD BetaFlight.
Cette stack SucceX entièrement « softmountée » a pour avantage d’être simple à maintenir. Le seul risque, c’est qu’à force de chocs les PINs qui relient les cartes se cassent.
La caméra FPV
On vient d’aborder le vTx dans le chapitre sur le combo SucceX. Il renvoie les images d’une caméra FPV Caddx EOS 2. C’est une bonne caméra, même si je la mets derrière la RunCam Nano et la Predator Nano dans ce comparatif spécial Tiny/Toothpick :
La caméra est fixée avec 2 vis dans la canopy en TPU. A l’inverse du HX100, lorsqu’elles sont bien serrées, la caméra ne bouge pas du tout et conserve son tilt.
Le récepteur radio
L’iFlight TurboBee est vendu en BNF FlySky ou FrSky, ou encore en PNP. C’est la version FrSky que j’ai testé. Le récepteur en question est un XM+ (diversity mais sans télémétrie) harnaché sous la canopy. 2 petits tubes fixés dans cette dernière viennent fixer et protéger les 2 antennes.
A noter que comme une grande majorité des produits achetés hors d’Europe, le XM+ avait un firmware FCC. J’ai dû le flasher (en suivant ce tutoriel) en EU-LBT.
TurboBee 120RS, moteurs et hélices
iFlight a choisi d’équiper son Turbobee de moteurs BeeMotor 1104 4200KV. En 4S, ça fait donc un peu plus de 60 000 tours par minutes, ce qui peut paraître un peu léger comparé au HX100 et ses 90 000 trm en 3S. Pourtant, le Tinyhawk Freestyle qui nous a beaucoup plu tourne à 50 000 rpm « seulement ».
Une chose est certaine, avec les hélices HQ bipales de 65mm, il faut mettre pas mal de gaz pour que le Turbobee décolle et le couple manque à bas régime.
Poids et autonomie du 120RS V2
iFlight annonce sa machine à 56 grammes quand ma balance affiche 60 grammes sans LiPo et 111,3 grammes avec une LiPo Tattu 4S 450mAh 75C. J’ai également testé des CNHL MiniStar 4S 450mAh 70C qui ajoutent encore quelques grammes sur la balance. Au delta près des différences de prix et de poids, les 2 packs se comportent à peu près de la même manière. On peut compter entre 3 et 5 minutes d’autonomie en fonction du type de vol.
Conclusion
Je n’ai personnellement pas eu de gros coup de coeur pour ce TurboBee 120RS en 4S. Cependant, il n’est pas mal conçu ni fondamentalement mauvais en vol. Je pense qu’il lui faut de l’espace pour exprimer toutes ses capacités, surtout après un tuning PID et filtres un peu plus précis.
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