La startup croate Orqa était présente au salon VivaTech. On en a donc profité pour passer les voir et tester le dernier prototype des lunettes FPV Orqa FPV One.
Orqa FPV One, FatShark Killer ?
Vous n’aimez pas ce terme, on le sait. Cependant, c’est la volonté non dissimulée des fondateurs d’Orqa. Le nom de la société et son slogan « built to be the best » en témoignent. Le discours qu’ils nous ont tenu sur place également. Ils ont souhaité réaliser un produit qui comble toutes les lacunes des concurrents, sans pour autant exploser le prix (par rapport au marché premium). D’ailleurs, pour détrôner le roi des lunettes FPV, ils n’ont pas prévu qu’une paire de lunettes. Il travaille en parallèle sur des accessoires et d’autres produits, dans des gammes différentes (débutants et petits budgets par exemple)… Vous en saurez plus en temps voulu !
Orqa FPV One, test du prototype
Avant, pendant et après avoir enfilé les lunettes, nous avons beaucoup discuté avec les différents membres de l’équipe Orqa. Les modèles qu’ils nous ont confié le temps de quelques minutes étaient très proches de la version finale. Ils ont pris en compte quelques dernières remarques faites pendant les derniers événements (la course en Croatie et VivaTech notamment). Des petits ajustements vont donc être effectués. La production est donc retardée de quelques jours de plus.
Le confort
Alexandre (Lexus) et moi avons trouvé les FPV One très confortables… tant qu’elles sont sur le nez ! En effet, sur le front, ce sont les optiques qui sont en appui et non la mousse. C’est presque douloureux… L’équipe Orqa fut surprise de n’avoir jamais constaté ce détail qui n’est pas des moindres. Ils vont donc voir pour ajuster le tir avant le passage en production ! Le poids du modèle commercial devrait être très proche du prototype. C’est du même acabit que les FatShark HDO ou encore les Eachine EV200D.
Les écrans
L’écran OLED est GRAND ! Plus grand que celui des HDO que nous avons pu comparer sur place mais très certainement plus grand que celui des HD3 également. Le chiffre de 44° annoncé semble plus que réaliste.
Par contre, les bords des écrans n’étaient pas droits. Nos interlocuteurs nous ont expliqué que c’est lié au support des lentilles qui n’est pas précis faute à l’impression 3D (pourtant SLS). Ce phénomène ne devrait donc pas être constaté sur les lunettes finales.
Ce champ de vision immense ne convenant pas à tous les pilotes, ils travaillent sur un « race mode ». Cette option devrait permettre de réduire le FOV afin que les pilotes de course (principalement) puissent mieux se concentrer sur les trajectoires et obstacles.
D’un point de vue qualité, que ce soit avec la caméra FPV d’un TinyWhoop ou une source HD (raccordée en HDMI), c’est tout simplement superbe. Je dirais même que c’est un cran au dessus des HDO. Mais ça, seul un test plus approfondi nous le dira.
La plage de réglage de l’IDP (de 54 à 74 mm pour rappel) m’a permis de faire le focus sans peiner, contrairement aux FatShark ou il me manque toujours 1 ou 2mm vers l’intérieur. Ça devrait donc ravir les pilotes qui ont les yeux trop rapprochés ou trop écartés. Et moi ça va peut-être me permettre de me séparer de mon Transformer HD…
Les fonctionnalités
On est très proche des fonctionnalités annoncées initialement. Joshua Bardwell les avait déjà confirmées à l’occasion du CES 2019. Il n’y a que le réglage de la profondeur des écrans (eye relief) qui est aux abonnés absents. Probablement par manque d’efficacité mais aussi pour réduire la taille du boitier des lunettes, Orqa a préféré retirer cette option. Il n’est cependant pas impossible qu’elle revienne dans de prochaines lunettes.
Quelques détails supplémentaires
Si la mise en veille automatique des lunettes lorsqu’elles restent immobiles plus de 5 minutes fonctionne très bien, ce n’est pas la même chose pour celle qui peut se déclencher quand on retire les lunettes. En effet, malgré l’accéléromètre et le capteur de proximité et/ou luminosité, il est compliqué de détecter ce type de mouvement, surtout pour les pilotes qui bougent et baissent la tête en pilotant. Le risque c’est que les écrans s’éteignent quand un pilote relève la tête ! Heureusement, on peut désactiver ces fonctions et peut-être même simplement alerter le pilote avec des bips.
Les Orqa FPV One sont compatibles avec tous les récepteurs du marché, RapidFire et True-D X compris, pas besoin de mod’. On devrait avoir à disposition les fichiers STL des différentes « cover » pour les imprimer en 3D.
D’autres photos des Orqa FPV One
VivaTech et le stand Orqa
Prix et disponibilité
Le prix de lancement devrait être de 499€ sans récepteur, très probablement via une campagne de financement participatif (Kickstarter). Ensuite, il faudra certainement ajouter entre 100 et 200€ de plus. Orqa nous a dit vouloir commercialiser leurs nouvelles lunettes FPV à partir du 15 juin. Un léger glissement n’est pas à exclure pour autant. D’autres packs sont à prévoir mais nous n’avons pas de détail. Il y en aura certainement un avec le récepteur qu’ils sont en train de développer. Peut-être qu’en attendant il y aura d’autres récepteurs.